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Galates, aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, 2 aux Thessaloniciens, 2 à Timothée, 1 à Tite, 1 à Philémon, 1 aux Hébreux. Une école de critique née vers 1885 en Hollande, nie en bloc l’authenticité de ces documents. Son argument principal est que les communautés auxquelles Paul est censé s’adresser témoignent d’une complexité, d’une intensité de vie religieuse qui serait inadmissible à cette époque. Mais que savons-nous de l’histoire primitive de ces communautés ? Tout ce qu’on peut accorder dès l’abord comme vraisemblable, c’est que les Épîtres de Paul ne nous sont pas toutes parvenues dans leur rédaction originale.

48. L’épître aux Hébreux a le caractère d’une dissertation théologique sur les rapports de la Loi et de l’Évangile. L’attribution à Paul n’est qu’une hypothèse. Tertullien donnait cet écrit à Barnabe, l’ami de Paul, et Origène avouait qu’on en ignorait l’auteur. Mais c’est une composition ancienne, probablement un peu antérieure à 70.

49. L’épître à Tite et les deux épîtres à Timothée sont généralement connues sous le nom de Pastorales parce qu’elles sont adressées à des pasteurs d’Églises. L’attribution des Pastorales à Paul est fortement contestée ; mais l’esprit qui les anime est bien celui de l’apôtre ; ce sont, en tous les cas, des documents émanés de son école, sinon de simples remaniements de lettres authentiques.

50. L’épître à Philémon est insignifiante. La seconde épître aux Thessaloniciens paraît remaniée. L’épître aux Colossiens ne peut être sépar