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AVERTISSEMENT

Cette nouvelle édition a été corrigée avec grand soin, beaucoup de lecteurs compétents m’y ont aidé. La critique, en faisant bon accueil à mon livre, a parfois regretté de n’y point trouver ce que je n’avais ni Vinten* tion ni le devoir d’y mettre :um suite d’études tur l’évolution du sentiment religieux. J’ai indiqué ce que je crois être les principes communs de toutes les religions à leur origine et fai essayé d’en retracer brièvement l’histoire ; mais comment aurais-je pu, en quelques pages, exposer la religion complexe de Platon, celle de Spinoza, de Pascal et de Lamennais ?

Il me semble, d’ailleurs, que tout sentiment religieux, tout mysticisme, quoi qu’y ajoutent la philosophie et la littérature, révèle, à l’analyse, la présence des facteurs que j’ai mis en lumière dans /’Introduction : l’animisme, les scrupules et la magie. Si la magie est la science non encore laïcisée, il n’est pas étonnant que la religion ait longtemps paru promettre aux hommes ce que la science leur fait espérer plus timidement aujourd’hui : « un idéal de société bonne et de conscience satisfaite », suivant l’expressien de Tabbé Loisy dans sa leçon d’ouverture au Collège de France (3 mai igog).

Mai 1QI4.

S. R.