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LE ZENDAVESTA

révélation), dont nous n’avons conservé qu’une partie. Il en est de plus récents comme le Bundehesh (création première), rédigé après la conquête arabe, et de plus récents encore comme l’épopée de Firdoûsi, le Shah Nameh (livre des rois), vaste recueil de toutes les légendes iraniennes.

4. Le Zendavesta est une compilation, mise par écrit, lors de la renaissance sassanide (vers 230), de documents appartenant à diverses époques. On croit que les hymnes du sacrifice appelées Gâthâs (chants) sont les plus anciens et que le droit sacerdotal dit Vendidad (donné contre les démons) est le plus récent.

5. A l’Avesta est attaché le nom de Zarathustra (Zoroastre), le législateur religieux de l’Iran. Nous ne savons rien de positif sur sa vie ; on a même pu révoquer en doute son existence, comme celle de Moïse et du Buddha. D’après la légende sacrée, il aurait été conduit par des anges à Ahura Mazda (seigneur grand-sage), qui s’entretint longuement avec lui et lui révéla ses lois ; d’où le nom de zoroastrisme donné à la religion de l’Avesta. Ceux qui considèrent Zoroastre comme un personnage historique font de lui un Mède ou un Bactrien, fondateur, vers 1100, d’une religion qui aurait été adoptée par les Perses. Ce qui est sûr, c’est que Cyrus s’est conformé à une prescription de l’Avesta relative à la pureté des eaux, quand il a détourné le cours du Gyndanès pour retrouver le corps d’un cheval qui s’y était noyé, et que Darius Ier invoque, dans ses inscriptions, Ormazd (Ahura Mazda), qui est le grand dieu de l’Avesta.

6. On s’étonne pourtant, dans cette hypothèse,