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au petit bonheur 1500 caractères, à l’aide de quelques tableaux d’anciens alphabets, aurait-il pu, non seulement s’abstenir de puiser aux écritures de l’Asie, mais éviter soigneusement d’employer le B ? Il n’y a rien à répondre à cela, à moins que le faussaire ne soit un paysan que par la blouse, mais, en réalité, un savant professeur d’épigraphie.

L’étude comparative des écritures, dans le dessein d’en établir la filiation, est chose très hasardeuse, car, plus encore que dans la recherche de la parenté des mots, on peut se laisser tromper par des ressemblances superficielles ou des identités de forme dues au hasard. Les alphabets publiés à la fin de cette brochure pourront faciliter les recherches futures sur un sujet encore mal élucidé. Je dois me contenter ici d’énoncer quelques résultats provisoires, qui pourront aisément être complétés ou rectifiés :

1o Le phénicien (y compris l’alphabet archaïque de 1300 avant J.-C.) a en commun avec le glozélien 13 signes sur 22.

2o L’ibérique (nord et sud) a en commun avec le glozélien 20 signes ; le B manque dans l’une et