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d’une heure mon sac était cousu, la ficelle passée dans les trous qui en formaient la coulisse, et le piége tout prêt à fonctionner.



CHAPITRE LII

À l’affût


Tout en passant ma ficelle j’avais mûri mon plan. Avant que le piége fût terminé, la manière de m’en servir était arrêtée dans mon esprit.

Je débarrassai d’abord ma cabine de toute l’étoffe qui l’encombrait ; la chose était praticable, depuis qu’en vidant la pipe d’eau-de-vie je m’en étais fait une armoire. J’examinai ensuite avec soin toutes les issues de ma case ; je remis des tampons neufs où les anciens me parurent mauvais, j’augmentai l’épaisseur de ceux qui étaient insuffisants, et ne laissai d’autre ouverture que celle du passage qui se trouvait entre les deux futailles, passage que les rats avaient l’habitude de suivre pour arriver chez moi.

Ce fut à l’entrée de ce défilé que je posai la bouche