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J’ignore combien de temps dura cette nouvelle crise ; mais je me souviens toujours du fait qui dissipa la fatale influence sous laquelle je succombais, et qui me rendit toute mon activité.



CHAPITRE XXIV

La barrique est mise en perce


Étendu sur les planches de ma cellule, la tête reposant sur mon bras, je sentis quelque chose me blesser à la cuisse ; était-ce un nœud du bois ou un caillou sur lequel j’étais couché ? dans tous les cas c’était un objet qui me faisait souffrir, et j’étendis la main pour l’éloigner. À ma grande surprise je ne trouvai rien par terre, le plancher était parfaitement uni, et l’objet qui me faisait mal se trouvait dans ma poche.

Qu’est-ce que cela pouvait être ? je ne me le rappelais nullement ; j’aurais pu croire que c’était un morceau de biscuit, si je n’avais été sûr d’avoir placé mes provisions dans la poche de ma veste. Je palpai celle de ma culotte, elle renfermait un objet allongé,