Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v4.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.

61
ACTE X.

hermitage (58), afin de ne pas porter dans le monde le poids du crime imputé à ton père » (59).

Ami, emmène-le.

Maitreya. — Hélas ! mon ami ; vous croyez donc que je pourrai vivre sans vous ?

Chârudatta. — Mon ami, tu es libre de vivre et tu agirais mal (60) en t’ôtant l’existence.

Maitreya, à part. — J’agirais mal, et cependant je ne pourrai pas supporter la vie quand je n’aurai plus mon ami. Je vais donc remettre cet enfant à sa mère, puis j’irai retrouver Chârudatta en mettant fin à mes jours.

(Haut.) Mon ami, je reconduis promptement Rohasena. (Il passe ses bras autour du cou de Chârudatta et se jette à ses pieds avec Rohasena en larmes.)

Samsthânaka. — Hé bien ! N’ai-je pas dit qu’il fallait mettre à mort le père et le fils en même temps ?

(Chârudatta manifeste de l’effroi.)

Un des Chândâlas. — L’ordre du roi ne porte pas que nous fassions mourir son fils avec lui. Va-t’en, enfant, va-t’en !

(Ils font partir Rohasena et Maitreya.) Voici l’endroit où doit avoir lieu la troisième proclamation ; battez le tambour !