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ACTE X.

Une voix dans la coulisse. — Ah ! mon père, mon père !

Chârudatta, avec attendrissement, après avoir prêté l’oreille. — Oh ! toi qui es le chef de ceux de ta caste, je te prie de m’accorder cette faveur.

Le premier Chândâla. — Qu’il vienne !

Le deuxième Chândâla. — Qu’il vienne !

Tous les deux. — Vous tous (25), faites place un instant pour que le seigneur Chârudatta puisse voir son fils. (En se tournant du côté de la coulisse.) Seigneur, par ici, par ici. Viens, enfant ! viens !

(Maitreya arrive sur la scène en amenant avec lui Rohasena.)

Maitreya. — Vite, vite (26) ! mon cher petit ; on emmène ton père au supplice.

Rohasena. — Ah ! mon père, mon pauvre père !

Maitreya. — Hélas ! mon ami, où pourrai-je vous revoir désormais ?

Chârudatta, apercevant son fils et son ami. — Mon fils ! Maitreya ! (Avec attendrissement.) Hélas !

« J’aurai soif longtemps dans l’autre monde ; bien faibles seront les offrandes d’eau et de nourriture qu’un enfant si jeune pourra faire à mes mânes (27). »

Que donnerai-je à mon fils ?