se consumerait-elle donc pas à l’instant, qu’au moment où vous cherchez à ravir l’honneur de Chârudatta, la terre ne s’ouvre pas pour vous engloutir (71) ? »
Comment le seigneur Chârudatta se serait-il rendu coupable d’un crime,
« Lui dont les richesses étaient comme une mer profonde qu’il a réduite à quelques gouttes d’eau (72), en se livrant sans compter à de généreuses largesses ? Est-il possible de supposer qu’un homme aussi magnanime, un réceptacle unique de vertus, ait pu commettre un forfait odieux à tout homme d’honneur (73) dans une intention cupide ? »
Samsthânaka. — Pourquoi donc instruire l’affaire avec partialité ?
La mère de Vasantasenâ. — Malheureux ! Chârudatta avait reçu d’elle naguère une cassette d’or en dépôt qui, a-t-il dit, lui a été enlevée par les voleurs pendant la nuit et il lui a donné en remplacement un collier de perles, quintessence de quatre océans. Et c’est cet homme qui aurait commis un pareil crime pour s’approprier ce qu’elle avait (74) ! Ah ! ma pauvre fille (75), mon enfant, que ne viens-tu ? (Elle pleure.)
Le juge. — Seigneur Chârudatta, Vasantasenâ est-elle revenue à pied ou en litière (76) ?
Chârudatta. — Je n’étais pas là quand