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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Le prévôt et le greffier. — Sur qui repose cette affaire ?

Le juge. — Elle peut être considérée sous deux aspects.

Le prévôt et le greffier. — Lesquels ?

Le juge. — On peut envisager l’examen de la plainte et la recherche des faits. Le premier point dépend des dires du plaignant et de la personne qu’intéresse la plainte, et le second est livré à l’intelligence des juges.

Le prévôt et le greffier. — Alors l’affaire repose sur la mère de Vasantasenâ (38) ?

Le juge. — Parfaitement. Ami huissier, va citer tranquillement la mère de Vasantasenà à comparaître devant le tribunal.

L’huissier, qui est sorti pour revenir un instant après avec la mère de Vasantasenâ. — Venez, venez ! Madame.

La mère de Vasantasenâ. — Ma fille s’est rendue chez un ami pour profiter de sa jeunesse. Sur l’entrefaite, ce vieillard vient me dire que le juge me fait appeler… Je me sens prête à défaillir et le cœur me bat à se rompre… Montrez-moi, Seigneur, le chemin de la salle où siège le tribunal.

L’huissier. — Venez, venez ! Madame. (Ils se mettent en marche.) Voilà la salle d’audience ; entrez, Madame. (Ils entrent.)