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ACTE IX.

ah (29) ! ils ont commencé par dire : « On ne l’examinera pas », puis ils disent maintenant : « On l’examinera » ; ils ont eu peur, Messieurs les juges, et ils s’en rapporteront à tout ce que je vais leur dire (30). Entrons. (Il entre et s’avance près du tribunal.) Bien le bonjour à nous-mêmes ; quant à vous, Messieurs les juges, je puis vous donner ou vous refuser le bonjour (ou la possession tranquille de votre emploi).

Le juge, à part. — Voilà bien l’attitude implacable d’un plaignant ! (Haut.) Veuillez vous asseoir.

Samsthânaka. — Hé bien ! toutes ces places ne m’appartiennent-elles pas et ne puis-je pas m’asseoir où bon me semble ? (Au prévôt.) Je veux m’asseoir à votre place. (À l’huissier.) Mais non, à la tienne. (Mettant la main sur la tête du juge.) Voici plutôt où j’entends m’asseoir. (Il finit par s’asseoir à terre.)

Le juge. — Seigneur, vous avez une plainte à déposer ?

Samsthânaka. — Certainement !

Le juge. — Exposez-nous l’affaire.

Samsthânaka. — Je vais la faire entendre à vos oreilles ; mais sachez d’abord que j’appartiens à une grande famille.

« Mon père est le beau-père du roi, le roi