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d’esclave ! Il dit qu’il donnera l’eau et m’engage, moi qui suis un brâhmane, à vous laver les pieds (31).

Chârudatta. — Eh bien ! Maitreya, mon ami, tu donneras l’eau et Vardhamânaka me lavera les pieds.

Vardhamânaka. — Allons, seigneur Maitreya, versez l’eau ! Maitreya lui obéit ; Vardhamânaka lave les pieds de Charudatta et se dispose à s’en aller.)

Chârudatta. — Vardhamânaka, donne de l’eau au brahmane pour qu’il se lave les pieds à son tour.

Maitreya. — À quoi bon ? Ne faut-il pas que je retourne battre le chemin, comme un âne qu’on vient de rouer de coups (32).

Vardhamânaka. — Seigneur Maitreya, vous êtes pourtant un brahmane.

Maitreya. — Oui, je suis un brâhmane parmi tous les brâhmanes, comme l’amphisbène est un serpent parmi tous les serpents.

Vardhamânaka. — N’importe, je vous laverai les pieds. (Il se met en besogne.) Seigneur Maitreya, chargez-vous de cette cassette contenant la parure, que je dois garder pendant le jour et vous pendant la nuit. (Il la lui donne et s’en va.)

Maitreya, après l’avoir prise. — Quoi !