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Et toi, Indra !

« Te suis-je donc enchaînée par d’anciennes amours que (113) tu pousses au sein des nuages des cris pareils aux rugissements du lion ? Sinon, tu as tort de m’empêcher, au moyen de la pluie que tu répands à flots, de rejoindre l’amant qui soupire pour moi (114). »

D’ailleurs,

« Si jadis tu n’as pas craint de mentir en disant : « Je suis Gautama, » pour t’introduire auprès d’Ahalyâ, considère (115) la peine que j’endure et détourne ces nuages ! »

Mais,

« Tu peux, ô Indra ! faire gronder le tonnerre et tomber la pluie, tu peux lancer la foudre cent fois de suite, tu n’arrêteras jamais les femmes qui vont rejoindre leurs bien-aimés. Le nuage est libre de gronder, il joue en cela son rôle grossier de mâle ; mais toi, éclair, qui es femme, ne connais-tu pas les tourments des personnes de ton sexe (116) ? »

Le vita. — Madame, cessez ces reproches l’éclair est en ce moment votre auxiliaire.

« Il est comme la corde d’or mobile qui s’agite sur la poitrine de l’éléphant Airâvata (117), il est pareil à un étendard étincelant