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mêmes les éléments d’un florilegium, je puis invoquer, comme preuve, tels passages des Dharma-çâstras ou livres de lois, tels morceaux des grandes épopées, les fables et les contes de l’Hitopadeça et du Pancatantra, certains petits poëmes comme le Meghadûta et le Gîtâgovinda, les recueils de stances sous forme d’anthologies comme celui qui est attribué à Bhartrihari, enfin, et surtout, le théâtre, qui renferme de véritables chefs-d’œuvre. On peut donc le dire sans faire acte d’optimisme exagéré : n’eût-on d’autre but en étudiant le sanscrit que de goûter des jouissances littéraires nouvelles, on ne risquerait pas d’être déçu. Les dilettantes ont là en perspective une source abondante et choisie, et les difficultés qu’il faut vaincre pour y trouver accès ne font que rehausser le prix des savoureux breuvages dont elle garde le dépôt.

Je ne voudrais pas en finir, Messieurs, avec ces indications très-sommaires des raisons qui peuvent vous déterminer à entreprendre l’étude de la langue sanscrite sans ajouter un mot sur un avantage tout usuel et pratique que cette étude semble en état d’offrir dans une ville comme Lyon, où les préoccupations com-