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des sons, et rien de plus. La littérature sanscrite, nous aurons l’occasion de le constater à vue des textes, renferme bien d’autres objets d’intérêt et d’étude que les éléments constitutifs de la grammaire générale des langues d’origine aryenne. De même, par exemple, que le sanscrit, en tant que langue, nous offre les matériaux propres à réédifier la structure, l’économie et l’histoire interne, au point de vue de la phonétique et de la morphologie, de l’ensemble des idiomes du groupe indo-européen, le sanscrit, en tant que collection bibliographique, est en mesure, on peut le croire du moins, de nous retracer, par voie d’analogie et de connexité, les progrès de la pensée indo-européenne à une période particulièrement intéressante et obscure. Toujours est-il que, pour l’éclosion et la transformation des idées morales et religieuses, pour la mythologie et pour les cérémonies du culte à leur début, pour la philosophie proprement dite, soit à l’état de conceptions naissantes, soit sous la forme de systèmes ordonnés et arrêtés, pour le droit archaïque, pour l’arrangement primitif de la pensée et le style envers et