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et des mystères religieux et historiques de l’Égypte.

Le moyen âge en sut moins encore, et, dans les temps modernes, de longues années, des siècles entiers ont suivi la découverte du cap de Bonne-Espérance et l’établissement des Portugais dans l’Inde avant que les Européens apprissent rien de bien positif sur la langue savante de cette contrée et les livres sanscrits. À quoi cela a-t-il tenu ? Il serait difficile de le dire au juste ; mais il semble bien, pourtant, que les difficultés inhérentes à l’étude de la langue et l’absence de méthodes didactiques à l’usage des nouveaux arrivants de l’Occident mirent plus d’obstacle à la divulgation des secrets du langage et de la civilisation de l’Inde ancienne que le mauvais vouloir ou les scrupules religieux des brâhmanes. Toujours est-il qu’un bon nombre de voyageurs et de missionnaires obtinrent d’eux, dès le commencement du xviie siècle, des renseignements assez exacts sur les principes de la religion brâhmanique, sur les cérémonies du culte et le contenu des livres sacrés ou légendaires. Nous possédons un témoignage bien curieux de ces relations et de