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démocrite.
L’amour ! De passions me croyez-vous capable ?
agélas.
Me préserve le ciel d’un jugement semblable !
démocrite.
Démocrite est-il homme à se laisser toucher ?
- (à part.)
Je ne le suis que trop ! J’ai peine à me cacher.
agélas.
Libre de passions, dégagé de foiblesse,
Votre cœur, je le sais, se ferme à la tendresse.
Chacun ne parvient pas à cet état heureux.
C’est de moi dont je parle, et je suis amoureux.
démocrite.
Vous êtes amoureux ?
agélas.
Oui.
démocrite.
Ma présence, je crois, n’est pas trop nécessaire.
Absent, comme présent, vous pouvez, à loisir,
Suivre les mouvements de ce tendre désir.
agélas.
J’adore Criséis, puisqu’il faut vous le dire.
strabon, à part.
Ah ! Ah ! Nous y voilà.
démocrite.
[1].
Bon ! Bon ! Vous voulez rire- ↑ Cette leçon est parfaitement conforme à l’édition originale, à celle de 1728, et à celle de 1750. J’ignore ce qui a porté l’éditeur de l’édition de 1790 à dire, et celui de l’édition de 1810 à répéter que dans les première édition on lisoit ainsi :
AGÉLAS.
J’adore Criséis, puisqu’il faut vous le dire.
STRABON.
Ah ! Ah ! Nous y voilà.
(bas à Démocrite.)
Belle matière à rire !
DÉMOCRITE.
Un grand roi comme vous, etc.