Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/68

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

agénor.

Je ne sais ce qu’annonce une telle aventure ;
Mais un des miens m’a dit
qu’en changeant de parure,
Ce paysan, de joie ou de vin transporté,
A laissé, dans l’habit qu’il avoit apporté,
Un bracelet d’un prix qui passe sa puissance :
On doit me l’apporter. Mais Criséis s’avance.


Scène II.

CRISÉIS, THALER, AGÉLAS, AGÉNOR, suite du roi.
thaler, à part, à Criséis.

Je suis trop en chagrin, je vais lui dire, moi ;
Arrive qui pourra, n’importe. Je le vois :
Je m’en vais, palsangué, lui débrider ma chance.

(à Agélas.)

Sire, excusez l’affront de notre importunance.

agélas.

Qu’avez-vous donc ?

thaler.

Qu’avez-vousJ’avons… Mais c’est trop de faveur,
Sire, mettez dessus.

agélas.

Sire, mettez dessus.Parlez.

thaler.

Sire, mettez dessus. Parlez.C’est votre honneur.