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ACTE TROISIÈME.
Scène I.
AGÉLAS, AGÉNOR, suite du roi.
agénor.
Criséis, par votre ordre, en ces lieux va se rendre ;
Et vous pouvez bientôt et la voir et l’entendre.
Mais si je puis, seigneur, avec vous m’exprimer,
Votre cœur me paroît bien prompt à s’enflammer.
agélas.
Je ne te cache rien de l’état de mon âme.
Tu vis naître tantôt cette nouvelle flamme :
Sois témoin du progrès ; mes feux sont parvenus,
En moins d’un jour, au point de ne s’accroître plus.
J’adore Criséis : à chaque instant, en elle
Je découvre, je vois quelque grâce nouvelle.
Ne remarques-tu point, comme moi, ses beautés ?
Ses airs dans cette cour ne sont point empruntés ;
Son esprit se fait voir, même dans son silence :
Elle n’a rien des bois que la seule naissance.
agénor.
De ces feux violents quelle sera la fin ?
agélas.
Je ne sais.