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ACTE III



Scène I


Eraste

Eraste

 seul.
Je ne puis revenir de tout ce que j’entends.
Qu’une fille a d’esprit, de raison, de bon sens,
Quand l’amour une fois s’emparant de son âme,
Lui peut communiquer son génie et sa flamme !
De mon côté, j’ai pris, ainsi que je le dois,
Tous les soins que l’amour peut attendre de moi.
Crispin est averti de tout ce qu’il faut faire.
Quelque secours d’argent nous seroit nécessaire.


Scène II


Albert,Eraste

{Personnage|Albert|c}}
 à part.
Je ne puis demeurer en place un seul moment.
Je vais, je viens, je cours ; tout accroît mon tourment.
Près d’elle, mon esprit, comme le sien, se trouble ;
Son accès de folie à chaque instant redouble.
À Éraste.
Ah ! Monsieur, suis-je assez au rang de vos amis,