Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/264

Cette page n’a pas encore été corrigée

ANGÉLIQUE}}, à Madame La Ressource.

Vous avez découvert ici bien du mystère.

MadameLA RESSOURCE.

De quoi s'avise-t-il de me rompre en visière ? [1675]

Mais aux grands mouvements qu'en ce lieu je puis voir,

Madame se marie.NÉRINE.

Oui, vraiment, dès ce soir.

MadameLA RESSOURCE, fouillant dans sa poche.

J'en ai bien de la joie. Il faut que je lui montre

Deux pendants de brillants que j'ai là de rencontre.

J'en ferai bon marché. Je crois que les voilà ; [1680]

Ils sont des plus parfaits. Non, ce n'est pas cela ;

C'est un portrait de prix, mais il n'est pas à vendre.NÉRINE.

Faites-le voir.

MadameLA RESSOURCE.

Non, non ; on doit me le reprendre.NÉRINE, le lui arrachant.

Oh ! Je suis curieuse ; il faut me montrer tout.

Que les brillants sont gros ! Ils sont fort de mon goût. [1685]

Mais que vois-je, grands dieux ! Quelle surprise extrême !

Aurais-je la berlue ? Eh ! Ma foi, c'est lui-même.

Ah ! ...ANGÉLIQUE.

Qu'as-tu donc, Nérine ? Et te trouves-tu mal ?NÉRINE.

Votre portrait, Madame, en propre original.{{Personnage|