Comme le voilà fait !
Débraillé, mal peigné, l'oeil hagard ! À sa mine [265]
On croirait qu'il viendrait, dans la forêt voisine,
De faire un mauvais coup.HECTOR, à part.
On croirait vrai de lui :
Il a fait trente fois coupe-gorge aujourd'hui.Géronte.
Serez-vous bientôt las d'une telle conduite ?
Parlez, que dois-je enfin espérer dans la suite ? [270]VALÈRE.
Je reviens aujourd'hui de mon égarement,
Et ne veux plus jouer, mon père, absolument.HECTOR, à part.
Voilà du fruit nouveau dont son fils le régale.Géronte.
Quand ils n'ont pas un sou, voilà de leur morale.VALÈRE.
J'ai de l'argent encore ; et, pour vous contenter, [275]
De mes dettes je veux aujourd'hui m'acquitter.Géronte.
S'il est ainsi, vraiment, j'en ai bien de la joie.
Hector, bas à Valère.
Vous acquitter, Monsieur ! Avec quelle monnaie ?VALÈRE, bas à Hector.
Te tairas-tu ?
Mon oncle aspire dans ce jour
Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/165
Cette page n’a pas encore été corrigée