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VII}}VII.Géronte, Valère, Hector.Géronte.

Doucement ; j'ai deux mots à vous dire, Valère. [230]

Pour toi, j'ai quelques coups de canne à te prêter.HECTOR.

Excusez-moi, Monsieur, je ne puis m'arrêter.Géronte.

Demeure là, maraud.HECTOR, à part.

Il n'est pas temps de rire.Géronte.

Pour la dernière fois, mon fils, je viens vous dire

Que votre train de vie est si fort scandaleux, [235]

Que vous m'obligerez à quelque éclat fâcheux.

Je ne puis retenir ma bile davantage,

Et ne saurais souffrir votre libertinage.

Vous êtes pilier-né de tous les lansquenets,

Qui sont, pour la jeunesse, autant de trébuchets. [240]

Un bois plein de voleurs est un plus sûr passage ;

Dans ces lieux, jour et nuit, ce n'est que brigandage.

Il faut opter des deux, être dupe ou fripon.HECTOR.

Tous ces jeux de hasard n'attirent rien de bon.

J'aime les jeux galants où l'esprit se déploie. [245]