Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/159

Cette page n’a pas encore été corrigée

VALÈRE}}.

J'aurais les mille écus ! ô ciel ! Quel coup de grâce ! [165]

Hector, mon cher Hector, viens çà que je t'embrasse.HECTOR.

Comme l'argent rend tendre !VALÈRE.

Et tu crois qu'en effet,

Je n'ai, pour en avoir, qu'à donner mon billet ?HECTOR.

Qui le refuserait serait bien difficile :

Vous êtes aussi bon que banquier de la ville. [170]

Pour la réduire au point où vous la souhaitez,

Il a fallu lever bien des difficultés :

Elle est d'accord de tout, du temps, des arrérages ;

Il ne faut maintenant que lui donner des gages.VALÈRE.

Des gages ?HECTOR.

Oui, monsieur. [175]VALÈRE.

Mais y penses-tu bien ? [175]

Où les prendrai-je, dis ?HECTOR.

Ma foi, je n'en sais rien.

Pour nippes, nous n'avons qu'un grand fonds d'espérance

Sur les produits trompeurs d'une réjouissance ;

Et dans ce siècle-ci, messieurs les usuriers,

Sur de pareils effets prêtent peu volontiers. [180]VALÈRE.