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ce mariage. Monsieur Bassinet ne m’a jamais vue ; il doit venir me voir, et j’attends sa visite en cet équipage. Je vais lui apprendre des nouvelles d’Isabelle, et je lui en ferai, parbleu, passer l’envie.

PIERROT.

Mardi ! Voilà une hardie tête de fille ! J’ai toujours dit à votre père que je ne croyois pas qu’il fût le mari de votre mère quand elle vous a faite. Vous avez trop d’esprit. Qu’en croyez-vous ?

ISABELLE.

Pour moi, Pierrot, je ne m’embarrasse pas de cela ; je ne songe qu’à faire rompre, si je puis, l’impertinent mariage dont je suis menacée. Mais je crois que voilà monsieur Bassinet ; laisse-moi avec lui : je vais commencer mon rôle.

PIERROT.

Pardi ! C’est lui-même ; il ressemble à un marcassin.


Scène III

ISABELLE, MONSIEUR BASSINET.
ISABELLE, assise nonchalamment dans un fauteuil.

Serviteur, monsieur, serviteur. monsieur bassinet,

apercevant le cavalier.

Ah, monsieur ! Je vous demande pardon. On m’avoit dit que mademoiselle Isabelle étoit dans sa chambre.

À part.

Que diable cherche ici ce godelureau-là ?