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BROCANTIN.
Ali ! Vous prenez la chose du bon biais. Puisque vous êtes si raisonnables, apprenez donc que je suis en pourparler de mariage ; mais c’est pour vous.
ISABELLE, COLOMBINE, ensemble.
Ali, mon père !
BROCANTIN.
Ali, mes filles !
ISABELLE.
Je vous ai des obligations que je n’oublierai jamais.
COLOMBINE, se jetant au cou de brocantin.
Ah, mon petit papa ! Que je vous aime !
BROCANTIN.
Je savois bien que cela te feroit plaisir, et que tu n’aurois point de chagrin de voir marier ta sœur avant toi.
COLOMBINE.
Quoi ! Mon père, ce n’est pas moi que vous voulez marier ?
ISABELLE.
Non ; on feroit bien mieux de vous laisser passer la première, et d’attendre à me marier que vous eussiez trois ou quatre enfants ! Pour moi, je ne conçois pas cette petite fille-là.
COLOMBINE.
Si vous ne me mariez, je sais bien ce que je ferai, moi.