Art, morale et justice vont à des fins meilleures. Erreur est de chercher la formule du poète. La nature est trop diverse dans son activité infinie pour qu’il nous soit possible de pénétrer son action et d’en comprendre les procédés. Le cœur, l’amour dans sa fine docilité est encore le meilleur et le seul guide ; ce n’est peut-être que par lui que la vérité se révèle : il a le tact, la certitude, l’affirmation.
Si un vague et perpétuel regret se mêle à toutes les heures de ta vie, s’il persiste, et s’impose obstinément à tes pensées, à tes actions, à tes loisirs, ta volonté n’est qu’une force égarée, ton devoir n’est pas complètement rempli.
On montre de l’orgueil dès la première intimité dans les choses de l’esprit ; ceux qui n’ont vu de la beauté que le faste, l’extérieur, tout ce qui est sans la beauté interne, ont un plus grand amour pour eux que pour elle. Ils parlent avec emphase, ils entrent dans l’Église pour en être adorés. Cette préoccupation de leur personne est le signe de leur infériorité.
Ce qui reste et ce qu’il faut connaître des grands siècles, ce sont les chefs-d’œuvre. Ils en sont l’expression complète, unique et vraie. Aux autres époques, ce qu’il y a d’essentiel et de caractéristique dans les travaux de l’esprit humain est mieux écrit dans les documents secondaires, inférieurs, et plus près du peuple, ce véritable artisan de toute chose.
Toute conduite qui laisse croire à autrui autre chose que notre pensée est un mensonge. Tout acte dont le mobile est dissimulé est un mensonge. Le silence même en certaines circonstances peut donner lieu à des équivoques. Où donc est la loyauté, la sincérité ?
L’erreur commune aux gens du monde est de croire que le monde finit où ils sont. Un seul mot hors de place, un geste, la tenue, suffiront pour vous dérober. Le peuple n’est vu par eux qu’à l’épiderme.