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suite sur les deux titres qui concourent en faveur de M. le duc d’Orléans, suivra l’ordre de la nature, quand la cour commencera par envisager ce qui pourroit appartenir à ce Prince, s’il n’y avoit point de testament, pour passer ensuite au nouveau droit qu’il pourra acquérir par cette disposition.

Hâtons-nous donc (ont ajouté les gens du roi) de répondre à la juste confiance que le roi a eue en son parlement. Nous désirions en vous apportant ce dépôt, que nous fûmes chargés alors de vous présenter, qu’une vie encore plus longue pût rendre la prévoyance du roi inutile, mais puisque le ciel n’a point exaucé nos premiers vœux, acquittons nous au plus tôt de l’engagement que nous contractâmes alors, et dégageons la foi de celle auguste compagnie.

Que c’étoit ce qui les obligeoit de requérir, que l’édit du mois d’août 1714, et le paquet cacheté, attaché sous le contrescel, soient tirés du lieu où ils ont été mis en dépôt, en exécution de l’arrêt de la cour du 29 août 1714, qu’il soit dressé procès-verbal du lieu du dépôt par M. le premier président, en présence de M. le procureur-général, et qu’après l’ouverture dudit paquet qui sera faite en la cour, il en soit fait lecture le tout conformément à l’édit et à l’arrêt, qu’il soit fait aussitôt lecture des codiciles, pour être ensuite par eux pris telles conclusions qu’il appartiendra, et délibéré par la cour tant sur le droit qui peut appartenir à M. le duc d’Orléans par sa naissance, que sur l’exécution du testament contenu dans ledit paquet et des codiciles du feu roi.

Les gens du roi retirés,

M. le duc d’Orléans s’est levé comme ne voulant point assister à la délibération qui le regardoit ; mais il a été prié de demeurer : ce qu’il a fait.

Et M. le premier président a demandé l’avis à M. le Nain, doyen, puis à M. le Meusnier, et à M. Robert qui étoient au bout des trois bancs après MM. les pairs ; aux conseillers d’honneur, maîtres des requêtes et conseillers de la grand’chambre, qui étoient en haut derrière MM. les présidents ; aux présidents et conseillers des enquêtes et requêtes ; à MM. les pairs en remontant depuis le dernier jusqu’à l’archevêque duc de Reims, sans ôter son bonnet et les nommant tous par le titre de leurs pairies ; a MM. les princes du sang, en leur ôtant à tous son bonnet, et leur faisant une profonde inclination, finissant par M. le duc d’Orléans, qui dit à M. le premier président, que puisque la compagnie avoit jugé à propos qu’il demeurât à la