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Epist. Ge-


Epist dixti I p. 28

st. Ci Papæ,


vi

Pontifice, tamquam pro aris et focis, dimi- cabant ; ‘alios multo plures Imperator donis el promissionibus in parles suas alliciebat. ÆEo perdurante dissidio, nihil aliud sonant, tum in Lotharingia, tum in Germania, his- toriarum paginæ, quêm schismata et vexa- tiones quibus conflictabantur pontificii ab his qui de manu Imperatoris ecclesiaslica bencf- cia recepissent. Ex hac autem haud inele- ganti epistola, que scripta fuit anno 1111, liquet quantis afflictionibus pontificii, qui Dei causam se defendere arbitrabantur, Vir- duni à schismaticis sub episcopatu Richardi de Grandiprato impelerentur, et quibus se ill rationibus tuerentur.

VI. Paucas habemus epistolas Gelasii 11 Papæ, qui anno tantèm uno et diebus ali- quot ponlificatum gessit. Is cèm in Franciam,, smehi Henrici V. Imperaioris, qui Burdinum antipapam in locum ejus suffecerat, se rece- pissel, in primo sui adventu morti occubuit, et Cluniaci sepulturam accepit. Porrè qui eum comitati fuerant cardinales, bene de consensu cardinalium qui Romæ remanserant præsumentes, Guidonem Viennensom archi episcopum in locum ejus properanter suffi- ciendum curarunt. IUlorum itaque cardinalium literas, quibus electionem Guidonis ratam habent, post epistolas Gelasii reyræsentamus em codice Udalrici Bambergensis episcopi apud Eccardum.

VIL. Guido, Calimtus IL dictus, summi pontificatäüs apicem adeptus, spatio unius anni moram fecit in Francia, ubi anno 1419 duo celebravit concilia, unum Tolosæ, Remis al- terum. Post hæc à Romanis receplus, afflic- tas ecclesiæ res reslituit, et inveteratæ de in- “vestituris controversiæ, que totis quinquaginta annis cum ecclesiæ et Principum terræ dis- pendio agitata fuerat, finem imposuit. Pon- tificis hujus epistolas 43 collegimus, inter quas notandum privilegium illud quod Vien- nensi ecclesiæ, quondam suæ, concessit, ut super metropoles septem primatum haberet. Cùm verd affinitale conjunctus esset Regi Ludovico VI, propensiorem quemdam affec- tum in suis ad eum literis spirat ; cujus rei argumentum estea conclusioquæ legitur p.250: Uxorem tuam Adelaidem Reginam, dilec- tam neptem nostram, et filios tuos caris- simos nepotes nostros, Philippum, Ludo- vicum, Henricum, per te salutamus, et benedictionis B. Petri et nostræ participes fieri desideramus. Et alibi : Uxorem tuam dominam Reginam, et filium Philippum, quos tamquam viscera nostra di per te salutamus et benedicimus.

VII. Honorüi Il Papæ, qui ab anno 1125 usque ad annum 4130 ponlificatum gessil, nonnisi literas 27 damus, quas inter duæ sun que nunc primèm publicà luce donantur. Epistolarum ejus major pars versatur circa compescendum schisma quod in Cluniacensi monasterio eæcilavit Pontius abbas, qui cm abbati se abdicassel, et cam præfecturam



PRÆFATIO.

le plus grand nombre) se rangeoïent du côté de l'Empereur, qui étoit le distributeur des grâces et des bénéfices. L'histoire de ces pays, comme celle d'Allemagne, pendant tout le temps que durèrent ces funestes divisions, ne parle quedes schismes qui s'introduisirent dans les églises, et des violences qu'on exerçoit pour se maintenir dans les places, quand on les tenoit de l'Empereur. On voit dans cette lettre, assez bien écrite en 1111, qu’à Verdun les partisans du Pape, qui croyoient défendre la cause de Dieu, n’étoient pas mieux traités qu'ail- leurs sous l'épisccpat de Richard de Grandpré; on y voit aussi par quelles raisons et avec quelle force ils combattoient leurs adversaires.

VI. Nous avons très-peu de lettres du Pape Gélase II, qui n’a occupé le saint siége qu'un an et quelques jours. Forcé de se réfugier en France

ur éviter la persécution de l'Empereur et de l'antipape Burdin, il y mourut presque en arrivant, et fut enterré à Clunï. Les cardinaux qui l'avoient

accompagné, présumant qu'ils ne seroient pas dé- sapprouvés par ceux des cardinaux qui étoient restés à Rome, lonner un

irent sur eux de lui

successeur rit personne de Gui, archevêque de Vienne : mais il falloit faire agréer ce choix par leurs confrères. Ce sont les lettres de ceux-ci, portant adhésion à l'élection de l'archevêque de Vienne, que nous avons imprimées à la suite de celles du Pape Gélase, d'après le ms. d'Ulric, évêque de Bam- berg, publié par Jean-George Eccard.

VIL. Gui, qui prit le nom de Calixte I, séjourna en France, après son élection, l’espace d'une année. Il présida, en 1419, à deux conciles ; l’un qui fut assemblé à Toulouse, l'autre à Reims. Étant retourné à Rome, il eut le bonheur de rétablir les affaires du saint siége et de terminer la longue con- testation des investitures, qui, depuis un demi- siècle, troubloit la paix de l’église et des puissances de la terre. Nous avons recueilli 43 de ses lettres, parmi lesquelles on remarque la pi qu'il conserva toujours pour l'église de Vienne, à laquelle il accorda la primatie sur sept autres métropoles. Comme il étoit allié à Ja famille royale par le ma- riage de sa nièce avec Louis-le-Gros, il conçut pour lui et les siens une affection toute particulière, dont il lui donna des preuves dans toutes les oc- casions. On en peut juger par la conclusion qui termine une de ses lettres, à la page 250: Je salue, dit-il, votre épouse la reine Adélaïde, ma nièce chérie, et vos enfants mes chers neveux, Phi- lippe, Louis, Henri, auvquels je souhaite toutes les grâces attachées à la bénédiction de S. Pierre et à la mienne. Et ailleurs: Je salue et bénis la Reine votre épouse, et votre fils Philippe, que je chéris comme mes entrailles.






VIT. Nous ne donnons du Pape Honorius Il, qui tint le siége de Rome depuis 1125 jusqu'en 1130, que 27 lettres, parmi lesquelles il s'en trouve deux qui n’avoient pas encore été publiées. La principale affaire qu'il eut à traiter en France, RUE schisme qui éclata dans l’abbaye de Cluni à l'occasion de l'abbé Ponce, qui, après s'être démis de l'abbaye, voulut y rentrer, et qui, à la faveur

ne