développe comme un fil sinueux du sud au nord, les cités d’Egypte n’avaient point à craindre d’attaque de leurs voisins : les rares Bédouins des ravins latéraux, ouverts à droite et à gauche du Nil dans les montagnes, n’eussent pas osé attaquer les populations si denses de la plaine. Les villes n’avaient donc pas eu besoin de se donner une individualité précise, limitée par une ceinture de remparts.
D’après Champollion.
Les agglomérations urbaines de l’Egypte différaient à cet égard des cités de la Chaldée, qui avaient dû se fortifier puissamment, ainsi que le raconte Hérodote, à cause de leur position très exposée dans un large territoire ouvert de plusieurs côtés[1] : divers royaumes hostiles pouvaient y naître, s’entre-heurter, déplacer leurs frontières, et les invasions des montagnards, échelonnés à l’est sur les gradins
- ↑ National Society of Geography, 1897, p. 173. Washington.