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l’homme et la terre. — palestine

d’un Sésostris, d’un Cyrus ou d’un Alexandre ayant jamais subjugué les populations de l’Arabie, d’un golfe à l’autre golfe.
Musée du Louvre.Cl. Giraudon.
stèle de mesa, roi de moab, vers — 850
ruines de dhiban

On comprend que la population soit très clairsemée en un pays où les pluies sont rares, où dans un espace six fois grand comme la France ne coule peut-être pas un ruisseau permanent, où certains massifs de montagnes, tel celui d’Oman, se montrent absolument nus, squelettes géologiques sans aucune terre végétale qui revête les rochers ; seulement une cime, le Djebel Akhdar, a mérité son nom de « mont vert » : sous la neige qui apparaît parfois, se montrent aussi des taches de verdure, bientôt brûlées par le soleil et par le vent.

Il y a en Arabie de vastes étendues, notamment dans le sud-est, entre le pays d’Oman et le Dhofar, à l’extrémité orientale de l’Hadramaut, où nul parmi les hommes n’a pu trouver sa subsistance, et qu’évite même