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anticipée. En ce triste état, on est déjà condamné à toutes les maladies de l’esprit, folie, sénilité, démence ou « décadentisme ». On se plaint de la diminution des enfants dans les familles ; et d’où vient la stérilité croissante, volontaire ou non, si ce n’est d’un amoindrissement de la force virile ou de la joie de vivre ? Mais dans le monde qui travaille, où l’on a pourtant bien des causes de tristesse, on n’a pas le temps de se livrer aux langueurs du pessimisme. Il faut vivre, il faut aller de l’avant, progresser quand même, renouveler les forces vives pour la besogne journalière. C’est par l’accroissement de ces familles laborieuses que la société se maintient, et de leur milieu surgissent incessamment des hommes qui reprennent l’œu-