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destruction des oiseaux

solennellement du droit des gens de précédents historiques et de devoirs internationaux, mais il ne s’agissait, en réalité, que des bénéfices à retirer par les spéculateurs de tel ou tel pays sur la capture annuelle de deux ou trois cent mille aigrettes[1]. Cependant, il ne manque pas d’exemples de procédés moins barbares qu’il serait facile de suivre et qui auraient pour résultat de sauvegarder les espèces et d’en assurer le produit régulier.

Cl. J. Kuhn, Paris.

le castor au jardin zoologique de londres


Au Venezuela et dans les autres parties de l’Amérique méridionale et tempérée, au Maroc, dans la Mésopotamie, en Chine, les oiseaux à aigrette se laissent docilement apprivoiser ; des spéculateurs mêmes, moins pressés de tuer que leurs confrères, ont fait en grand et avec succès des expériences d’apprivoisement sur des centaines d’animaux. Leur exemple arrive-t-il à temps pour sauver les espèces menacées par la

  1. I. Forest, Congrès des Sociétés nationales de Géographie, Lorient, août 1896, Revue Scientifique, 28 nov. 1896, p. 700.