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frontière des pyrénées

tendance à émigrer en des contrées moins froides, plus riches en industries et en ressources ; mais ce mouvement spontané s’accélère par l’effet de la domination militaire. Les grands chefs, maîtres de leurs garnisons et n’ayant en face d’eux qu’une faible population civile, en tiennent d’autant moins compte que les fonctionnaires de toute nature, plus nombreux en proportion sur la frontière que dans toute autre partie du territoire, sont absolument à leur dévotion.

N° 478. Voies ferrées de la Gironde à l’Ebre.
(Voir page 314)

Les voies dont la construction est, paraît-il, décidée sont celles d’Oloron à Jaca par le Somport, (altitude 1 632 mètres) ; de St-Girons à Lerida, passant en tunnel à 1 300 mètres d’altitude sous le col de Salau ; d’Ax à Puycerda par le col de Puymorens (1 931 mètres), et de Puycerda à Ripoll par le col de Tosa (1 800 mètres). Le Pourtalet est à quelques kilomètres à l’est du Somport.


Sous prétexte de défense nationale et des intérêts majeurs de la patrie, toute volonté individuelle reste supprimée. N’ayant qu’à obéir, les citoyens préfèrent s’éloigner, ne laissant autour des casernes et des forts que les fournisseurs et parasites de ces sortes de lieux. En réalité, on peut dire que le fait de tracer une