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écrasement de la hongrie et de l’italie

péripéties que la guerre d’indépendance magyare. Les révolutionnaires du nord de la Péninsule eurent tout d’abord le dessus, puisque les Autrichiens avaient dû évacuer Milan, et se retirer derrière la ligne du Mincio, tandis qu’à l’est Venise avait reconquis l’indépendance qui lui avait été ravie par Bonaparte, un demi-siècle auparavant.

Cl. J. Kuhn, édit.

dôme de milan


Des contingents romains et napolitains accouraient à l’aide des Lombards, mais les républicains n’osèrent pas combattre seuls et, sacrifiant leurs justes méfiances contre un roi qui avait trahi, puis espionné, persécuté, emprisonné, mitraillé leurs amis, ils s’adressèrent au roi Charles-Albert, qui, dans l’espoir de transformer son petit royaume en une grande monarchie, consentit à une trahison nouvelle, celle de la cause du droit divin. Toutefois cette alliance entre ennemis naturels ne devait pas réussir. Charles-Albert n’était pas de force à se mesurer contre la puissante armée autrichienne que dirigeait Radetzky, vieillard énergique, et, complètement battu à Custozza (25 juillet 1848), puis l’année suivante, en une nouvelle cam-