défense, à l’esprit de civilisation, au génie de l’humanité. La patrie des Italiens fut longtemps l’univers[1].
Cl. J. Kuhn, édit.
Florence, la cité lumineuse par excellence, s’était transformée en capitale depuis que les riches marchands, les Médicis, avaient su prendre le pouvoir royal, tout en en dédaignant le titre. Nulle part la vie du bourgeois et du lettré n’était plus splendide, plus joyeuse et, en même temps, plus noblement embellie par la grandeur des arts et l’élégance de la parole, en prose et en vers, en latin souple et fluide, redevenu langue vivante et presque maternelle, en grec sonore et correct. Les courtisans, les orateurs, les grammairiens et les poètes qui gravitaient autour de Laurent le « Magnifique » avaient pleine conscience de vivre dans une époque glorieuse entre toutes, digne d’être comparée à celle qui vit la splendeur d’Athènes. Marsile Ficin, un des hommes les plus illustres du groupe, s’écrie avec bonheur : « Ce siècle est un siècle
- ↑ Paul Ghio, L’Anarchisme aux États-Unis., p. 148.