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l’homme et la terre. — chine

que christianisme et buddhisme aux paroles du Christ et du Buddha. Khung-Fu-tse, ou Confucius, naquit à Kiu-fu, dans le Chan-tung ; les disciples se pressèrent autour de lui par milliers, et l’influence d’aucun autre sage ne peut être comparée à la sienne. Meng-tse, Mencius (− 400 à − 314), né à Tseu, également dans le Chan-tung, sut imprimer sa personnalité à la diffusion de l’enseignement de Khung-Fu-tsien. À ces noms, ajoutons, celui de Sz-ma-tsien, l’ « Hérodote chinois », qui, vers − 100, écrivit l’histoire de la Chine jusqu’à son temps.

Vers la fin de la 3e dynastie, le régime féodal divisait le pays ; Chi-Hoang-ti (Tsin-chi, Ching-ti) rétablit l’unité, il veilla à la construction de la « Muraille » et se rendit aussi célèbre en ordonnant la destruction des anciens livres (− 213) ; mais, ironie du sort, sa dynastie, la 4e, ne survécut que sept années à cet acte insolite qui devait inaugurer une ère nouvelle.

La période de la 5e dynastie (Han, − 202 à + 226) est très troublée. Wu-ti, roi fastueux, règne de − 140 à − 86 ; Wang-Mang, usurpateur, occupe le pouvoir de 9 à 24 après J.-C. Avec Kuang-Wu (25 à 67), la succession légitime est rétablie et Ming-ti (57-75) donne un nouvel éclat à sa famille. C’est sous son règne que les annales citent le buddhisme pour la première fois. En 211, l’Empire du Milieu se fragmente en trois royaumes et, pendant plusieurs siècles, la confusion gouvernementale est extrême, on ne compte pas moins de sept dynasties pendant l’espace de 353 ans. En 589, Yang-ti, de la famille Sui, reconstitue l’unité, et en 618, la dynastie Tang, dont Tai-tsung (627-650) est le plus illustre représentant, monte sur le trône.