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À Élie Reclus
Figueras, 5 septembre 1861.
- Mes très chers,
Me voici dans un cul-de-sac, assez embarrassé de ma personne, je redoute de m’aventurer à pied par les chemins poudreux de l’Espagne[1] où l’on cuit dans son jus comme un poulet dans le rôtissoir et, pourtant, il n’y a ni diligence ni mules pour me rendre à Castelfollet où je voudrais aller : je serai forcé de faire un détour ridicule par Gérone. N’importe, quel que soit mon embarras, dans une heure une décision quelconque m’aura tiré d’affaire.
Je me suis séparé d’avec Goy[2] après avoir eu le plaisir de voyager deux ou trois jours seulement en sa com-