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NOTES.

Hymn to Pracriti, tome I.er, pag. 18 et 19 de l’Asiatick Miscellany, Calcutta, 1785, et tome VI, pag. 313 et 319, des Works of sir Will. Jones.

(114) Cette observation est de M. Jones lui-même, dans l’argument de son hymne à Càmdéo, cité à la fin de la note précédente ; la voici : « Kâm signifie désir dans l’ancien persan et dans le moderne, et il est possible que les mots dipuc et cupid, dont le sens est le même, aient la même origine. En effet, nous savons que les anciens Étrusques, chez qui les Romains puisèrent la plus grande partie de leur langue et de leur religion, et dont le système avoit une étroite affinité avec celui des Persans et des Indiens, écrivoient par lignes alternatives de droite à gauche et de gauche à droite, comme par sillons ; et quoique les deux dernières lettres de cupido puissent bien être une terminaison grammaticale, comme dans libido et cupido, cependant la racine primitive de cupido est renfermée dans les trois premières lettres du mot. » M. Jones avoit, sans doute, de justes misons pour rejeter, dans un mémoire composé en 1784, mais revu depuis et publié en 1788, une étymologie vraiment ingénieuse, et qu’il avoit déjà consignée dans un recueil de littérature orientale publié à Calcutta en 1785. Quant à son observation sur le mot sanskrit câma, qui est le même que l’ancien mot persan conservé dans le persan moderne kâm [désir], c’est une nouvelle preuve en faveur de l’opinion qui donne une origine commune au sanskrit et au persan.

(115) C’est-à-dire, Mahâdêva, suivant l’opinion des Brahmanes, qui ne connoissent pas les sources du Gange. Grâces aux travaux ordonnés par l’empereur Kan-hi, qui, vers l’an 1700, fit lever le plan du Tibet, nous connoissons maintenant la source des deux plus grandes rivières de l’Hindoustân, le Brahmà-poutra, dont nous avons déjà donné une courte description, et le Gange, sur lequel nous allons présenter quelques détails rapides. Nous savons qu’une chaîne de montagnes, presque parallèle à l’Imaiis, et que les Tatârs nomment Kentaisse, située au-delà du Tibet, sert de ligne de séparation entre les sources des deux fleuves dont il s’agit : le premier, comme nous l’avons déjà dit, coule vers l’est ; l’autre est d’abord composé de deux branches qui prennent leur cours vers l’ouest. En inclinant beaucoup vers le nord, après avoir parcouru trois cents milles en ligne droite, ils remontent le