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CONCESSION ROYALE D’UN TERRITOIRE.

d’accroître la gloire de mon père et de ma mère et la mienne, j’ai fait graver cesaason (27), et i’ai accordé au grand Botho-Bihkoraato Misro, qui s’est imbu de toute la sagesse des livres, et qui a étudié les béids (28) sous Oslaayono ; qui est issu d’Aoupomonyobo ; qui est fils du savant et immaculé Botho-Baraaharaato ; et dont le grand-père étoit Botho-Bisworaato, savant dans les béids, et habile à faire le djog (29).

Soit notoire à tous les susnommés, qu’autant il y a de mérite à donner, autant 011 est punissable lorsqu’on dépouille celui qui a reçu. Que ma donation subsiste donc comme je la fais ! Que tous les voisins de cette ville, et ceux qui cultivent son territoire, obéissent âmes ordres ! Faites et payez sans réserve à Misro ce que vous avez été dans l’usage de faire et de payer. Daté du 33.’ sombot (30), et du né jour du mois de maargo.

Les slokes (31) tirés du Dhormo onousaason s’énoncent en ces termes :

« 1.° Ram a exigé, de temps en temps, de tous les raadjaas qui pourront régner, que le pont de leur bienfaisance soit le même, et qu’ils le fassent réparer continuellement.

2.° Des terres ont été accordées par Sagar et beaucoup d’autres raadjaas, et la gloire de leurs actions est dévolue à leurs successeurs.

3.° Puisse celui qui ôtera à son semblable ce que j’aurai donné, ou ce qui aura été donné par d’autres, être changé en reptile, et pourrir dans l’ordure avec ses aïeux !

4.° La richesse et la vie de l’homme sont aussi passagères que des gouttes d’eau sur une feuille de lotus. En apprenant cette vérité, ô homme, ne cherche pas à priver un autre de sa réputation. »

Le raadjaa, pour le bien public, a nommé son vertueux fils, Raadjyo Paal, à la dignité de djaoubo raadjaa. Il est illustre par sa double descendance, et il possède toutes les connoissances de son père.