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MASSILIA


 
Ô cité bondissante, ô sonore Phocée,
Où l’agile parler suit la course du sang,
Ta voix guerrière emplit le monde et l’on te sent
Hardie, à la façon d’une proue élancée !

Qui dira ton Prado d’une bouche exaucée,
L’ombrage hospitalier de tes platanes blancs,
Tes quais aventureux où chante l’Odyssée,
Et cette Cannebière aux éclats ruisselants ?

Aujourd’hui, pacifique et d’olives fleurie,
Tu rends grâce à Pallas dont la sage industrie
Prête à ton Caducée un vol impétueux.

Tu fais dans la lumière une rumeur d’abeille ;
La lyre à tes doigts sonne et c’est pourquoi je veux
Ajouter ce trophée à ta gloire, ô Marseille !