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long eſpace, on ne ſoit arrêté ni par de vaſtes déſerts, ni par des rivières profondes, & on l’on trouve de l’eau & des ſubſiſtances.

Entre la rivière de Volte & celle de Kalabar, la côte eſt plate, fertile, bien peuplée, bien cultivée. Il n’en eſt pas ainſi du pays qui s’étend depuis le Kalabar juſqu’au Gabon. Preſque entièrement couvert d’épaiſſes forêts, produiſant peu de fruits, & point de grains, il eſt plus habité par des bêtes féroces que par des hommes. Quoique les pluies y ſoient abondantes, comme elles doivent l’être ſous l’équateur, la terre eſt ſi ſablonneuſe, qu’un inſtant après qu’elles ſont tombées, il ne reſte aucune trace d’humidité.

Au ſud de la ligne, & juſqu’au Zaïre, la côte offre un aſpect riant. Baſſe dans ſa naiſſance, elle s’élève inſenſiblement, & préſente des champs cultivés, mêlés de bois toujours verds, & des prairies couvertes de palmiers.

Du Zaïre au Coanza, & plus loin encore, la côte eſt ordinairement haute & eſcarpée. On trouve dans l’intérieur une plaine exhauſſée, dont le ſol eſt composé d’un gros ſable fertile.