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diſes du pays & les marchandiſes étrangères. Quoique ces opérations ne ſoient pas très-importantes, les liaiſons de la république avec l’Europe ſont encore moindres.

Il n’y a que les Toſcans & les Vénitiens qui aient des relations ſuivies avec Tripoli. Cependant les marchandiſes des uns ne ſont pas annuellement vendue au-delà de 140 000 l. & celles des autres, n’arrivent pas à 200 000 l. Les premiers ſont reſtés aſſujettis à toutes les formalités des douanes ; les ſeconds s’en ſont affranchis en donnant tous les ans 55 500 liv. au fiſc. Ce marché a été dédaigné par les François, quoique leur maître n’ait pas diſcontinué d’y entretenir un agent.

De tous les états Barbareſques, Tripoli fut long-tems celui dont les bâtimens corſaires étoient les plus nombreux & les mieux armés. Ils partoient de la capitale qui porte le même nom que le royaume.

Cette ville, que de magnifiques ruines & un bel aqueduc très-bien conſervé ont fait ſoupçonner être l’antique Orca & qui doit être au moins une colonie Grecque ou Romaine, eſt ſituée ſur le bord de la mer, dans une plaine qui ne produit que des