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meſſe ; ils ſont mobiles ; & par le mouvement qu’on leur donne, ils s’approchent d’une troiſième pièce immobile qu’on nomme mâchoire. Au-deſſus des rouleaux eſt une trémie dans laquelle on met le café, qui tombant entre les rouleaux & la mâchoire, ſe dépouille de ſa première peau, & ſe diviſe en deux parties dont il eſt composé, comme on le voit par la forme du grain, qui eſt plat d’un côté, & arrondi de l’autre. En ſortant de cette machine, il entre dans un crible de laiton incliné, qui laiſſe paſſer la peau du grain à travers ſes fils, tandis que le fruit gliſſe, & tombe dans des paniers, d’où il eſt tranſporté dans un vaiſſeau plein d’eau, où on le lave, après qu’il y a trempé une nuit. Quand la récolte eſt finie & bien séchée, on remet le café dans une machine qu’on appelle moulin à piler. C’eſt une meule de bois qu’un mulet ou un cheval fait tourner verticalement autour de ſon pivot. En paſſant ſur le café ſec, elle en enlève le parchemin, qui n’eſt autre choſe qu’une pellicule qui s’étoit détachée de la graine, à meſure que le café séchoit. Débarraſſé de ſon parchemin, on le tire de ce moulin,