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ſuivre un travail qui deviendront toujours plus fatigant, & trop ignorans pour remédier aux inconvéniens que cette méthode entraîneroit. Leur négligence & leur ineptie ſont pouſſées ſi loin, qu’en lavant l’or pour le détacher de la terre, ils n’en conſervent que les plus groſſes parties. Les moindres s’en vont avec l’eau qui s’écoule par un plan incliné.

Les habitans de Bambouk n’exploitent pas les mines en tout tems, ni quand il leur plaît. Ils ſont obligés d’attendre que des beſoins perſonnels ou publics aient déterminé les Farims à en accorder la permiſſion. Lorſqu’elle eſt annoncée, ceux auxquels il convient d’en profiter, ſe rendent au lieu déſigné. Le travail fini, on fait le partage. La moitié de l’or revient au ſeigneur, & le reſte eſt réparti entre les travailleurs par portions égales. Les citoyens qui déſireroient ces richeſſes dans un autre tems que celui de la fouille générale, les iroient chercher dans le lit des torrens où elles ſont communes.

Pluſieurs Européens cherchèrent à pénétrer dans une région qui contient tant de tréſors Deux ou trois d’entre eux qui avoient réuſſi