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La croupe d’une montagne éloignée de la rivière de cinq à ſix cens toiſes, fut préférée. Les beſoins du commerce déterminèrent dans la ſuite les négocians à former leurs habitations ſur la rive même. L’eſpace qui les séparoit de leur première demeure a été occupé ſucceſſivement ; & aujourd’hui les deux quartiers ſont entièrement réunis. Dans la ville baſſe & dans la ville haute, les maiſons ſont généralement en bois. Autrefois, toutes étoient couvertes de chaume. Il diſparoît peu-à-peu par les ordres du gouvernement, qui a cru ce règlement néceſſaire pour prévenir les accidens du feu ſi ordinaires dans ces climats. Guayaquil étoit naguère un lieu abſolument ouvert. Il eſt maintenant ſous la protection de trois forts gardés ſeulement par ſes habitans. Ce ſont de groſſes poutres diſposées en paliſſades. Sur ce ſol toujours humide & ſubmergé une grande partie de l’année, du bois que l’eau ne pourrit jamais, eſt préférable aux ouvrages en terre ou en pierre les mieux entendus.

C’eſt une particularité aujourd’hui connue, que ſur la côte de Guayaquil, auſſi-bien que ſur celle de Guatimala, ſe trouvent les lima-