Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/139

Cette page n’a pas encore été corrigée

dix propriétés, cinq cens ſept têtes de bétail.

Les vingt-deux qui ſont ſous la direction des capucins de Catalogne comptoient ſix mille huit cens trente habitans, quinze cens quatre-vingt-douze propriétés, quarante-ſix mille têtes de bétail.

C’étoit en tout ſoixante-deux peuplades, ſeize mille ſix cens vingt habitans, trois mille cent quarante-deux propriétés, ſoixante-douze mille trois cens quarante-une têtes de bétail.

Juſqu’à ces derniers tems, les Hollandois de Curaçao trafiquoient ſeuls avec cet établiſſement. Ils fourniſſoient à ſes beſoins, & on les payoit avec du tabac, des cuirs & des troupeaux. C’étoit à Saint-Thomas, chef-lieu de la colonie, que ſe concluoient tous les marchés. Les noirs & les Européens faiſoient les leurs eux-mêmes : mais c’étoient les miſſionnaires ſeuls qui traitoient pour leurs néophytes. Le même ordre de choſes ſubſiſte encore, quoique depuis quelques années la concurrence des navires Eſpagnols ait commencé à écarter les navires interlopes.

Il eſt doux d’eſpérer que ces vaſtes & fertiles contrées ſortiront enfin de l’obſcurité