Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/109

Cette page n’a pas encore été corrigée

qui compoſent la corolle ſont petits, jaunes, renflés par le bas, prolongés en une lanière repliée en arc & élargie à ſon extrémité. Ils tiennent à une gaine formée par l’aſſemblage de dix filets dont cinq portent des étamines. Les cinq autres intermédiaires ſont plus longs & en forme de languette. Le piſtil, placé dans le centre & ſurmonté d’un ſeul ſtyle, devient une capſule ovoïde & preſque ligneuſe, longue de ſix à ſept pouces, large de deux, inégale à ſa ſurface, relevée de dix côtes, séparée intérieurement en cinq loges par des cloiſons membraneuſes. Les amandes qu’elle contient au nombre de trente & plus ſont recouvertes d’une coque caſſante & enveloppées d’une pulpe blanchâtre.

Ces amandes ſont la baſe du chocolat, dont la bonté dépend de la partie huileuſe qu’elles contiennent & conséquemment de leur parfaite maturité. On cueille la capſule, lorſqu’après avoir paſſé ſucceſſivement du verd au jaune, elle acquiert une couleur de muſe foncé. On la fend avec un couteau, & l’on en sépare toutes les amandes enveloppées de leur pulpe, que l’on entaſſe dans des eſpèces de cuves pour les faire fermenter. Cette