calamités publiques comme l’effet de ſon imprudence, ou comme une juſte punition de ſes déréglemens.
On avoit fait les plus belles loix pour obliger à ne donner la couronne qu’au mérite : mais la ſuperſtition donnoit aux prêtres une grande influence dans les élections.
Dès que l’empereur étoit inſtallé, il étoit obligé de faire la guerre, & d’amener des priſonniers aux dieux. Ce prince, quoique électif, étoit fort abſolu, parce qu’il n’y avoit point de loix écrites, & qu’il pouvoit changer les uſages reçus.
Preſque toutes les formes de la juſtice & les étiquettes de la cour étoient conſacrées par la religion.
Les loix puniſſoient les crimes qui ſe puniſſent par-tout : mais les prêtres ſauvoient ſouvent les criminels.
Il y avoit deux loix propres à faire périr bien des innocens, & qui devoient appeſantir ſur les Mexicains le double joug du deſpotiſme & de la ſuperſtition. Elles condamnoient à mort ceux qui auroient bleſſé la ſainteté de la religion, & ceux qui auroient bleſſé la majeſté du prince. On voit combien