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III

Les doigts engourdis à force de réussites
Elle dans l’herbe folle perdant la raison
Mensonges en fleurs
Les soirs où vous vous assites
Nouai-je une gerbe avec les brins du gazon

Votre regard m’accompagne en train de plaisir
Plus morte que vive sous le pont qui l’outrage
La rivière roule des sanglots de plaisir
À la fin eux seuls compagnons de mes voyages

IV

Conclusion

Lasse de soulever d’indociles collines
Elle en a assez des pensums que j’inventais
Aurore ! adieu ! en lambeaux la robe d’été
Je me sens assez fort pour regagner les villes


Raymond RADIGUET.